Tout le monde a dénoncé les actes homophobes de samedi place Napoléon et en premier lieu, les partis politiques.
Les vidéos ne trompent pas. Le groupe de jeunes adultes inconscients qui a saccagé une partie des équipements du village associatif LGBT, samedi, à La Roche-sur-Yon, est bien issu de la manif pour tous… des jeunes biberonnés toute leur enfance à la morale catholique la plus traditionnelle et la plus sèche !
Il y a deux ans, le même village associatif avait connu des intimidations par le même type d’individus, mais elles étaient moins violentes. L’année dernière, la police municipale était même venue dans le village par prévention. Cette année, jusqu’à 17 h, tout était calme. Les associations faisaient leur travail d’information auprès du public.
Ce cancer sociétal que représente cette poignée d'individus est, de toute évidence, derrière l’agression homophobe du village associatif. (« La bousculade » indiquée dans notre article était une reprise des militants sur place, aussitôt après les faits).
Même si l'enquête en cours doit déterminer les responsabilités et qualifier les faits, il serait temps que les hommes politiques vendéen se détachent de cela. S’indigner, c’est trop simple, trop facile. C’est de la communication de circonstances. Il faut être clair dans ses convictions.
À l'image de Bruno Retailleau, l'un des chantres de la manif pour tous qui a laissé des traces indélébiles dans notre département à l'occasion de ses différentes prises de positions contre le mariage pour tous, et qui était à la tête de la manifestation yonnaise, le 2 février 2013.
2000 personnes ont manifesté contre le mariage pour tous place de la Préfecure le 2 février 2013.
Il est grand temps de laisser les gens vivre leur vie, vivre leur amour, dans le respect des lois qui nous gouvernent, il est grand temps que les hommes et les femmes politiques fassent appliquer ces lois avec fermeté.
L'homophobie n'est pas que présente en dehors de la Vendée et elle est bien présente aussi partout !
Même si le tableau n’est pas si noir, l’une des raisons d’espérer, c’est aussi grâce aux nombreux bénévoles des associations LGBT de Vendée qui œuvrent pour cela en faisant un travail remarquable.
Interviewée samedi midi, la présidente du Centre LGBT a dressé l’engagement de tous contre l’homophobie, pour l’indifférence et c’est cela l’essentiel.
Entourées de non-dits, mais les faits sont là, l'année dernière, 7 personnes ont fait un signalement au Centre LGBT de Vendée, sans compter ceux qui ont été faits à SOS homophobie, et, les actes qui ne sont jamais signalés…
Combien de personnes ont mis fin à leurs jours pendant le débat du mariage pour tous, sans que l'on n’en sache rien ?
Alors disons tous stop à l'homophobie, et vive la vie !
André Picquenot.
