La Roche-sur-Yon. La Joséphine : entretien avec Béatrice Bichon Bellamy.

Béatrice BellamyAvec 15 000 licenciés à la Roche et 25 000 pour l'agglomération, le sport est roi à La Roche. La troisième édition de la Joséphine, la course et la marche solidaires en faveur de la Ligue contre le cancer, sera donnée dans un mois, jour pour jour, le dimanche 8 octobre 2017. Un succès incontestable qui va accueillir, cette année, des milliers de femmes qui viennent de la Roche, de Vendée et même d'ailleurs. Comment est née la Joséphine ? Quelles sont les nouveautés pour cette année ? Ma ville solidaire ouvre aujourd'hui une série de reportages avec, tout d'abord, une interview de Béatrice Bichon Bellamy, conseillère municipale déléguée aux évènements sportifs.

 

Troisième année pour La Joséphine : pouvez-vous nous rappeler la genèse d'un projet ?

Quand je suis arrivée à la mairie, je voulais absolument créer une course féminine pour que la Roche-sur-Yon profite aussi aux femmes. C'est devenu une course départementale, car on travaille avec les quatre magasins Décathlon de la Vendée.


Lorsque je suis allée voir le maire pour lui dire que je voulais créer une course féminine, il m'a dit, "débrouille toi pour trouver le financement, mais pas de problème."


J'ai pris ma casquette de commerciale, que je suis, et j'ai commencé par démarcher les bons copains.


Comme Intersport est sur la Bicentenaire, il fallait que je trouve une autre enseigne, donc je suis allée voir Décathlon. Ils voulaient aussi un événement fort entre eux et la ville. Et j'ai rencontré François Alliot, qui est le directeur de Décathlon à la Roche-sur-Yon. Et c'est comme ça qu'est née la Joséphine 2015. Le premier T-shirt rose, c'était eux. Financièrement, ils nous ont aidé pour la Joséphine 2015 avec ses 3000 Joséphine pour la première édition en 2015... et 5000 en 2016. On a eu des nouveaux partenaires en 2016.


Contrairement à des grosses villes, nous fabriquons nous-mêmes notre course, et arriver à 10 000 participantes, pour la Roche-sur-Yon, c'est déjà un beau défi.

 

La ville a choisi La ligue contre le cancer. C'est un choix délibéré ?

La Ligue est une belle marque , c'est sérieux. J'ai eu l'occasion de rencontrer Françoise Moreau et de travailler avec elle. Elle me dit souvent "Il y a l'avant Joséphine et l'après Joséphine".


Ils ont un réseau de gentils donateurs à la Ligue, et une à deux fois par an, ils les sollicitent. Et maintenant, sur la Vendée, la Ligue est devenue comme une marque.


Je n'ai pas abandonné nos premiers partenaires qui sont venus en 2015, nous ont fait confiance et ont mis une somme sur la table, qui était plus modeste qu'aujourd'hui. 


La participation demandée, 10 € pour l'inscription, interroge parfois. Pourquoi ne pas reverser plus de 50 % à La Ligue ?
Les budgets ne sont plus les mêmes, une journée de Joséphine coûte cher : 150 000 euros.J'équilibre tout juste le budget. Si j'avais la possibilité de donner 60%, je les donnerais. Je ne veux pas demander une ligne supplémentaire de crédit à la ville. Çà ne coûte rien à la collectivité et ça rapporte à la Ligue.


On va lancer une campagne de communication. ça véhicule une bonne image et cela rend les partenaires heureux, parce que s'ils donnent de l'argent, il faut aussi qu'il y ait un retour.

 

"Un week-end d'animation"


Quelles sont les nouveautés pour 2017 ?

On sera sur 10 000 Joséphine maximum. On doit respecter un cahier des charges et les recevoir dans des conditions agréables. Il y a aussi l'état d'urgence. L'avantage de la Place Napoléon, c'est qu'on va fermer pour se sentir un peu protégé. On va avoir un beau concert place Nap'. Il faut que ce soit gai, musical, coloré.

 

christine arron 20170907 1156166292Le groupe de Rock DRH se produira place Napoléon, le samedi de 16 h 30 à 18 h 30. Il y aura des animations, club d'aviron, club d'escrime. Ce sont deux sports conseillés pour lutter contre les effets indésirables de la chimiothérapie, car ils atténuent l'effet de "gros bras". Toutes ces activités physiques, si on peut les faire connaître auprès des malades, c'est tout cela aussi qu'on véhicule.

 

La marraine sera la championne Christine Arron.


Et côté course ?

Cette année, pour la Joséphine, on a décidé de ne pas chronométrer.
Le parcours de marche et le parcours de course ont été légèrement modifiés, pour permettre une fluidité des 10 000 Joséphine.
On y va à tâtons dans une organisation comme ça parce que c'est fait avec des petites mains.
On va longer les lignes d'arrivée pour aller chercher le ravitaillement plus loin, parce que l'an dernier ça bouchonnait.


Le départ ne se fera pas place de la Vendée comme l'année dernière ?

Non, les lignes de départ et d'arrivée seront autour de la place Nap'.
On renouvelle le partenariat avec City Training qui nous avait fait l'échauffement l'année dernière.L'entraînement était génial. Il y aura des écrans et des scènes tout du long.

 

Le bénévolat a une place importante dans l'organisation, n'est-ce pas ?

Oui, et nous avons toujours besoin de bonne volonté. C'est Véronique qui mobilise tous ses collègues. Tout est bénévole. On loue des ganivelles pour baliser tout le parcours. Ce sont des hommes de la mairie qui vont venir les poser très tôt le matin. Il y a une bonne ambiance.

 

Vous courez ou marchez pour la recherche contre le cancer ?

[Rires] Bien sûr. Je cours.

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La série de reportage sur la Joséphine continue vendredi prochain.

Retrouvez, dès le dimanche 8 octobre, le reportage photos sur le site de ma ville solidaire.

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